En attendant d'écrire ma biographie
J'aimerais parler un peu de ma vie d'artiste qui c'est exprimé à l'adolescence, je me souviens d'avoir commencé à mon école secondaire, Stella Maris dans Rosemont, un journal que j'ai nommé "Cosmos" sans prétention... le premier article que j'ai publié était contre la peine de mort, je devais avoir dix-sept ou dix-huit ans.
Je me souviens aussi que c'était l'époque des boîtes à chansons et j'avais invité Claude Gauthier à chanter à notre école et il avait accepté. J'aimais fréquenter les boîtes à chanson, en particulier la Butte à Mathieu, à Val David. Je me souviens d'y avoir entendu entre autres, Claude Léveillé et cette Légende du Cheval Blanc, m'a bien fait rêver.
À l'école secondaire, je pourrais dire que j'étais une Beatnik, je m'habillais tout en noir, des pieds à la tête, je fumais et je faisais l'école buissionnaire au grand désespoir de mon père qui a même dû payé un détective afin de connaitre mes allées et venues...
J'aimais aller à la Paloma, je me souviens que je faisais jouer à coup de 25 sous Thank You Satan de Léo Ferré. J'aimais ce lieux d'artistes et de marginaux.
Quelques années plus tard, j'ai découvert le cinéma au Québec, je me souviens d'être allé voir avec ma sœur Diane, ce film de Claude Jutra À Tout Prendre et j'ai su ce jour-là que j'allais travailler dans le cinéma.
Quelques années plus tard, j'ai été assistante à la réalisation sur ces documentaires de l'ONF: Les Fleurs, c'est pour Rosemont, Bozart, Faut-il se couper l'oreille.
En 1968, je suis partie pour Londres, avec ma dernière paye de l'ONF soit cent dollars et une lettre de référence de l'ONF qui m'a permise d'être acceptée en Angleterre, étant donné mon jeune âge et mon petit budget.